Personne en situation de handicap : la conduite et ses contours

La conduite est une compétence qui offre une grande indépendance. Pour les personnes en situation de handicap, c’est un bon moyen d’être autonome dans leurs déplacements. L’accès à cette liberté présente toutefois des défis particuliers pour ces individus. Découvrez-en donc plus sur les contours de la conduite pour les personnes en situation de handicap, en particulier les ressources, technologies et réglementations qui peuvent aider à rendre leur expérience sur les routes plus sûres.

L’assurance auto qui convient aux personnes en situation de handicap

Les personnes en situation de handicap sont souvent confrontées à des défis uniques lorsqu’il s’agit de trouver une assurance auto adaptée à leurs besoins. Les compagnies ne peuvent pas augmenter les tarifs ou refuser une couverture en raison de votre condition physique. Si une voiture a été modifiée pour accommoder une situation de handicap, le coût de la police peut néanmoins être plus élevé. Cela est dû aux frais additionnels qui s’appliquent en cas de remplacement de ces équipements.

Certaines compagnies proposent des baisses spécifiques pour les handicapés. C’est le cas, par exemple, lorsqu’un véhicule est doté de dispositifs de sécurité supplémentaires pour aider une PMR, comme un système de freinage assisté. Parmi les critères importants pour choisir son assurance auto, on retrouve la couverture pour les dommages matériels et corporels. Il existe également des polices spécialement conçues pour ce type de conducteurs. Ces contrats peuvent inclure des fonctionnalités telles que la couverture des équipements de mobilité et des options de paiement flexibles.

Considérez aussi le service client lors du choix d’une assurance auto. Les PMR peuvent avoir besoin d’un soutien complémentaire pour remplir les formulaires de réclamation ou trouver un garage qui peut procéder aux modifications. Lors de la recherche d’une assurance auto pour une personne en situation de handicap, il est recommandé de comparer les devis de plusieurs compagnies. Cela permet de garantir que vous obtenez le meilleur tarif possible et que la prévoyance répond à toutes les exigences spécifiques du conducteur. Il est plus avantageux de recourir à un comparateur pour être sûr de souscrire la meilleure offre.

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Les aides et dispositifs mis en place pour les personnes en situation de handicap

La mobilité est un droit fondamental pour tous, y compris pour les personnes en situation de handicap. C’est la raison pour laquelle des dispositifs ont été mis en place pour faciliter l’acquisition et l’aménagement de véhicules adaptés aux besoins spécifiques des PMR. Parmi eux figure la Prestation de Compensation du Handicap. C’est une aide financière versée par le département. Elle vise à pallier les conséquences de l’infirmité, qu’elle soit permanente ou non. Cette prestation peut couvrir les frais liés à l’achat d’une voiture convenable ou à son aménagement pour la rendre accessible. Son montant dépend de la gravité du handicap et des ressources de la personne concernée.

Vous pouvez par ailleurs bénéficier de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). Celle-ci est destinée aux personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas travailler. Elle peut être employée pour couvrir les coûts associés à l’acquisition ou à la configuration d’un véhicule. L’AAH permet également de financer une partie des dépenses courantes, comme l’essence ou l’assurance. Il existe enfin une prestation destinée à soutenir les parents dont l’enfant est en situation de handicap.

Il s’agit de l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH). Elle est attribuée en fonction du degré de handicap de l’enfant et des dépenses engagées par la famille. Outre ces aides, certaines associations proposent des prêts à taux réduit ou des subventions pour l’achat ou l’aménagement de véhicules. De plus, les personnes en situation de handicap peuvent bénéficier d’exonérations ou de baisses de taxes sur les automobiles adaptées.

Zoom sur les aménagements à prévoir dans une voiture pour PMR

Voici les aménagements les plus courants que l’on peut trouver dans une voiture adaptée pour les PMR.

Les modifications à apporter pour faciliter la vie à un conducteur PMR

L’un des premiers éléments à considérer est l’ajustement des pédales. Dans certains cas, il peut être nécessaire de les repositionner afin qu’elles soient plus faciles à atteindre. Des leviers réglables sont par ailleurs installés, ce qui permet au conducteur de modifier leur hauteur et leur inclinaison selon ses besoins. Des systèmes de pédales électroniques peuvent quant à eux être actionnés à l’aide de boutons. L’accélérateur et le frein sont transformés pour être enclenchés depuis le volant. Cela peut être particulièrement utile pour les conducteurs qui ont des difficultés à utiliser leurs jambes. Ces systèmes sont conçus pour être ergonomiques.

Parmi les autres aspects de l’aménagement de la voiture à prendre en compte, on retrouve l’installation d’un siège pivotant, qui peut simplifier l’entrée et la sortie de l’automobile. L’ajout de poignées de soutien peut aider le conducteur à se déplacer à l’intérieur du véhicule. Toutes ces modifications doivent être effectuées par des experts pour garantir leur sécurité et leur efficacité. Il est aussi recommandé de consulter un professionnel de la santé pour obtenir des conseils sur les aménagements les plus appropriés.

Les aménagements pour le passager PMR

L’aménagement d’une voiture pour une personne à mobilité réduite (PMR) ne concerne pas uniquement le conducteur. Des modifications importantes peuvent être apportées pour faciliter la vie du passager PMR. Ces ajustements permettent d’assurer un niveau de confort optimal et garantissent un accès facile au véhicule. L’une des principales opérations à envisager dans ce cadre est l’installation d’un siège pivotant. Celui-ci peut tourner vers l’extérieur de l’habitacle, permettant ainsi au passager de s’asseoir sans effort. Certains sièges pivotants sont par ailleurs équipés d’une fonction d’élévation, ce qui peut aider à lever le passager jusqu’à la hauteur du siège en toute sécurité.

Considérez ensuite l’installation de rampes ou de plates-formes élévatrices. Ces dispositifs sont prévus pour aider le passager à entrer dans le véhicule avec un fauteuil roulant. Les rampes peuvent être manuelles ou automatiques, les dernières étant contrôlées par une télécommande. L’ajout de poignées de soutien est une autre modification utile. Ces accessoires peuvent être fixés près des portes ou des sièges. Ils servent à aider le passager à se lever et à se déplacer à l’intérieur du véhicule. Prévoyez suffisamment d’espace pour accueillir un fauteuil roulant si nécessaire. Cela peut impliquer l’abaissement du plancher ou la suppression de certains sièges.

Conduite des personnes en situation de handicap : qu’en est-il du permis ?

Un individu en situation de handicap peut s’inscrire, se former et passer l’examen du permis de conduire, à condition d’avoir satisfait à certaines conditions. Avant toute chose, il doit obtenir un certificat médical d’aptitude à la conduite. Ce document est délivré par une commission médicale dépendante de la préfecture. Elle émet des avis sur les candidats qui ont des problèmes de santé. Le passage devant la commission est soumis à des frais de 50 €, non remboursés par la Sécurité sociale. Ces dépenses sont toutefois gratuites pour les personnes reconnues avec un taux d’incapacité supérieur à 50 % par la MDPH.

La commission peut décider que la personne en situation de handicap est apte à conduire. Dans ce cas, d’autres résolutions peuvent également être prises, comme une limitation de la durée du permis une fois obtenu. Si la commission considère la personne inapte, cette incapacité peut être temporaire ou permanente. En dernier recours, c’est le préfet qui prend la décision finale et la notifie au candidat. Si la personne en situation de handicap conteste le verdict du préfet, elle peut saisir la commission médicale d’appel. Cette démarche n’empêche pas l’application de la décision initiale, c’est-à-dire l’impossibilité de passer le permis de conduire. Si l’avis négatif est retenu, un autre pourvoi est envisageable, cette fois devant le tribunal administratif.

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