La franchise d’assurance auto : qu’est-ce que c’est ?

La franchise est une condition que les compagnies d’assurance appliquent afin de réduire la fraude et l’exposition aux petits dommages, se concentrant ainsi sur les dommages les plus importants et réduisant le coût des polices d’assurance .

Franchise : de quoi s’agit-il ?

Vous aurez souvent rencontré le terme de franchise dans des devis ou les contrats de vos polices d’assurance, ou même simplement en faisant des recherches sur le web. Les franchises ne sont rien d’autre que la partie du sinistre qui reste à la charge de l’assuré dans le cadre d’une demande d’indemnisation.

Prenons un exemple simple de franchise : un temps orgeux et de la grêle s’abbat sur le pare-brise de votre voiture et cause 1 000 euros de dégâts. Si la police prévoit une franchise de 500 euros, le client ne recevra que 500 euros de remboursement de la part de la compagnie d’assurance, tandis que les 500 euros restants seront à sa charge.

Pourquoi appliquer une franchise ?

Vous vous êtes peut-être demandé pourquoi une compagnie d’assurance s’obstine à appliquer ces conditions pour ne pas indemniser le dommage dans son intégralité. Pour le savoir, il faut comprendre le fonctionnement de l’assurance auto, mais vous verrez que l’application de ces conditions génère des bénéfices pour l’ensemble de la collectivité.

En effet, les franchises sont des outils de lutte contre la fraude et aussi un moyen pour les compagnies d’assurance de concentrer la protection de l’assurance sur des risques pertinents que le client aurait du mal à supporter seul. En même temps, les franchises permettent de réduire le coût des polices d’assurance: Comprenons-le à l’aide de quelques exemples.

Les franchises servent à lutter contre la fraude

accident aile voiture

Les compagnies d’assurance appliquent des franchises pour lutter contre la fraude. En effet, il peut sembler plus facile de tromper l’assurance avec un coup sur la carrosserie, alors qu’il est beaucoup plus complexe de monter un sinistre avec des dégâts beaucoup plus importants sur le véhicule.

C’est pourquoi ces conditions découragent les fraudeurs, rendant peu probable l’intention de simuler un sinistre. Bien entendu, la fraude à l’assurance est un élément à ne pas négliger dans le paysage de l’assurance. Plus nous sommes civilisés et donc moins il y a de fraude, plus le prix des assurances sera affecté positivement.

La franchise sert à réduire le coût des assurances

Les franchises se traduisent par des coûts très faibles supportés pour le client pour des dommages marginaux qui sont généralement beaucoup plus fréquents que les dommages importants. Une compagnie d’assurance ne le fait pas pour tromper le client, mais pour réduire le prix des assurances afin qu’il reste abordable pour le plus grand nombre.

Par exemple, si la police d’assurance automobile comprend une assurance contre les catastrophes naturels avec une franchise de 500 euros, tout dommage causé au véhicule par des événements météorologiques ne sera jamais pris en charge par la compagnie s’il est inférieur à ce montant. Si c’est le pare-brise qui est endommagé et que sa réparation coûte 200 euros, le client supportera cette dépense.

En revanche, considérons un dommage plus important : par exemple, une tempête de grêle qui ruine toute la carrosserie du véhicule, avec un coût total de réparation de 5 000 euros. Dans ce cas, avec une franchise de 500 euros, la compagnie paiera 4 500 euros et le client devra payer 500 euros. En d’autres termes, l’assurance paiera 90 % des dommages, un montant que le client aurait du mal à supporter.

De cette manière, la compagnie d’assurance prend en charge les dépenses les plus importantes et évite de s’occuper des petits dommages, qui sont beaucoup plus fréquents. Grâce au mécanisme de la franchise, le prix de l’assurance peut donc être plus soutenable au profit de la collectivité.

En revanche, si l’assurance couvrait la totalité des sinistres, les cotisations seraient beaucoup plus élevés, ce qui rendrait l’assurance moins abordable, avec pour conséquence probable une diminution du nombre d’assurés, c’est-à-dire un plus grand nombre de personnes sans protection.

4/5 - (1 vote)