Avertisseur et détecteur de radars : légal ou illégal ?

Comme beaucoup de Français, vous avez installé ou souhaitez installer un dispositif intelligent (avertisseur ou détecteur de radars) sur votre véhicule qui vous permet de réduire votre vitesse à l’approche d’un radar ? Cela est peut-être économique, surtout quand l’on pense aux points que vous perdrez sur votre permis et aux lourdes amendes que vous encourez en cas d’excès de vitesse ; mais, est-ce légal ? Sinon, quel type de dispositif l’est ? Les réponses dans cet article.

Avertisseur, détecteur et brouilleur de radars : des dispositifs illégaux

Le Code de la Route, via son article R413-15, est très clair quant à la question des détecteurs de radars et autres dispositifs similaires : « le transport, la détention ou l’usage d’un dispositif ou appareil pouvant détecter la présence, ou alors de déstabiliser le fonctionnement de radars sont punis d’une amende correspondant à celle sanctionnant les contraventions de 5e classe. » Vous risquer donc une contravention assez salée si vous détenez ou utilisez un des trois appareils que nous vous présentons ci-après.

Détecteurs de radars

Les détecteurs de radars, encore appelés boîtiers anti-radars, sont de petits boîtiers qui s’installent sur les tableaux de bord de véhicules, ou simplement à l’avant, afin de déceler la présence de radars, qu’ils soient mobiles ou fixes. Ces boîtiers se servent d’ondes électromagnétiques émises en permanence par les radars, ou encore du laser présent sur les jumelles utilisées par les forces de l’ordre, pour détecter au loin ces dispositifs de surveillance de la circulation.

Lorsqu’ils en détectent, ils émettent un son qui indique au conducteur la présence non loin de radars. Vous risquez 6 points en moins sur votre permis et une amende pouvant atteindre 1 500 € si vous transportez, utilisez ou détenez simplement un tel appareil (peu importe l’endroit où vous l’avez acheté) ; vous verrez également l’appareil confisqué, et votre permis de conduire suspendu pour 3 ans le cas échéant.

Brouilleurs de radars

Les brouilleurs de radars quant à eux, comme leur nom l’indique, sont des appareils dont le rôle est de perturber les ondes électromagnétiques des radars. Pour y parvenir, ils émettent sur les bandes fréquences des radars, ce qui a pour conséquence d’empêcher ces radars de mesurer la vitesse du véhicule.

Avertisseurs de radars

Les avertisseurs de radars sont des dispositifs qui utilisent les données GPS de votre véhicule pour signaler les endroits où se trouvent des radars (fixes comme mobiles). Depuis 2011, les avertisseurs de radars pouvant indiquer l’emplacement précis de radars sont interdits en France, et leurs détention et usage illégales.

Assistant d’aide à la conduite : le seul dispositif légal

boitier coyote

Le troisième dispositif illégal présenté au point précédent est également le seul dont la détention et l’usage sont légaux, si et seulement si ce dispositif est dépourvu de la fonctionnalité qui lui permet d’indiquer avec précision l’emplacement éventuel des radars fixes comme mobiles. Le cas échéant (s’il ne possède pas cette fonctionnalité), ce dispositif prend le nom d’assistant d’aide à la conduite, comme c’est le cas depuis 2011.

Ainsi, l’assistant d’aide à la conduite est le seul appareil légal ou autorisé (comme les boitiers Coyote, Wikango ou encore l’application Waze). Au lieu de préciser la localisation des radars, ce type d’avertisseur de radars informe plutôt sur les zones à risque, c’est-à-dire les zones où il est susceptible de croiser un radar, mais avec une précision moindre.

Ce manque de précision est plutôt un avantage sur le plan de la sécurité routière, car au lieu de pousser le conducteur à ralentir ou freiner brusquement et causer éventuellement des accidents (comme les détecteurs illégaux le font), cet assistant permet au conducteur de rouler plus prudemment, du moins selon les indications des panneaux, dans toute une zone, et non de freiner brusquement à tel endroit.

Enfin, notez que selon un arrêt de la Cour de cassation en 2016, vous pouvez vous servir ou communiquer des informations en ligne liées à l’emplacement des radars, sans craindre de sanctions, car cela est assimilé à de l’assistance à la conduite. Aussi, sachez qu’un dispositif légal portera toujours le logo Norme Française (NF).

Comment fonctionne un détecteur de radar ?

controles rdara

Ces petits appareils que l’on pose sur le tableau de bord d’une voiture sont extrêmement puissants. Tout d’abord, revenons sur les principe de fonctionnement des radars. Ils utilisent les mêmes types de technologie que les avions ou les sous-marins. Ils envoient des ondes électromagnétiques qui permettent à ces appareils de calculer le temps que l’onde met pour réfléchir et revenir jusqu’à eux. Utilisant l’effet Doppler, la vitesse est ainsi presque instantanément calculer par le radar.

Les détecteurs de radars ont un fonctionnement très simple. Ils détectent ces ondes électromagnétiques spécifiques émises par les radars (jusqu’à plusieurs centaines de mètres) pour en informer le conducteur via un signal lumineux et/ou sonore. Les détecteurs peuvent être plus ou moins précis, et avec une portée plus ou moins importante, selon la qualité du boitier. la majorité des appareils sur le marché sont en mesure de détecter les fréquences radar X, K et Ka.

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